Il évoque les ménageries foraines de mon enfance. Il retient mon souffle, il donne de l’air à mes rêves et le désir d’arrêter dans une forme ou dans une couleur les cadences du spectacle. Sur le plan technique, le thème du cirque représente un terrain fertile d’expérimentation. Support : grand canevas de toile qui permet de travailler sur des grands espaces. Médium : l’aquarelle. Son utilisation est très exigeante, elle ne permet pas le repentir, a l’image du sujet : au cirque, les forains n’ont pas droit à l’erreur. Texture : pour que les pigments de l’aquarelle adhèrent sur la toile, il faut l’enduire d’une Préparation spéciale dans laquelle on peut rajouter différents éléments qui lui donneront soit un aspect granuleux, soit un craquellement, ou une friabilité. Ces effets contrastés, renforcent l’idée de risque, de fragilité des jeux du cirque.

Ce sont des œuvres sur papier, peintes à l’huile, dorées à la feuille d’or et polies sur la fleur. Elles évoquent le parchemin par leur préciosité et leur fragilité liées à l’idée de mémoire.

Le souvenir d’une lettre de ma fille à six ans, au titre bien lisible : « Maman ». Sur la page se succèdent des signes discursifs d’une écriture quasi automatique qui donne l’illusion d’un texte. Une lettre comme un paysage qui s’invente, une lettre comme une invitation au voyage. En bas de la page, la signature du tableau : Raphaëlle. La découverte des premières écritures admirées au musée de Suse en Iran. La connaissance du persan avec ses lettres arabes légèrement modifiées. La connaissance du Hindi étudié à l’Institut des Langues Orientales, avec ses autres signes, son autre rythme, son autre souffle. Et l’étude de la graphologie qui m’a définitivement montré qu’au-delà du sens des mots, la calligraphie révèle ses secrets. L’écriture dans tous ses états a toujours été pour moi une source d’inspiration. Les signes graphiques sont en soi des dessins. Ces traces impliquent un rythme, une respiration qui appellent la couleur. L’écriture fixe la mémoire et le temps, elle se sédimente en une surface plastique qui au bout du compte brouille le message. Ce paradoxe m’intéresse. Il s’agit d’oeuvres sur papier à l’huile et mix-média, cela permet à la matière de jouer librement sur la forme du support, laissant une place importante à l’arbitraire. Peindre la parole Donner des couleurs aux pensées Parler aux yeux Ces trois phrases pourraient servir d’introduction à mon travail sur l’écriture.

2005: Ecritures, exposition de groupe à Larchmont, NY, USA 2003: Ecritures, Palais Clam Callas, Institut Français, Vienne, Autriche. 2002: Ecritures, Galerie Art At Work, Vienne, Autriche. Parchemins, Galerie Cottard Olsson, Stockholm, Suède. 2001: Lignes de la vie, exposition de groupe, International Contemporary Art, Dubai,UAE. 1999: Le cirque, Galerie Art Addiction, Stockholm, Suède. 1998: Palazzo Correr, Venise, Italie. 1997: Le cirque, Galerie Marly Villa Boa, Sao Paulo. 1996: Le cirque, dessins, Galerie Art Addiction,International graphic exhibition Stockholm, Suède. 1994: Le cirque, Art Addiction Stockholm, Suède. 1992: Château de la Napoule, France. 1990: Galerie Five, Stockholm, Suède. 1987: Portraits, Corcoran Gallery, Washington, USA. 1986: Exposition de groupe, Ambassade de France, Washington, USA.

Formation classique en arts plastiques au Corcoran School of Art à Washington Kunst Univesitet à Stockholm Atelier de Petru Russu CV__fDoyon1.pdf

Ce site présente le travail de France Doyon, peintre. Elle vit et travaille à New York